Pour votre plus grand plaisir, me voici donc de retour après cette longue interruption estivale.
Comme de coutume, je n’ai absolument rien lu en jeunesse pendant les vacances mais beaucoup lu de choses pour les vieux en revanche.
Je ne vous en ai pas parlé parce que je me suis tirée une flemme phénoménale….La faute à quoi ? A la canicule bien sûr, qui liquéfie en moi toute velléité d’action, hormis celle de préparer des mojitos. Mais puis-je décemment siroter mon cocktail glacé dès potron-minet ? Certes non. Avant que ne sonne l’heure officielle de l’apéro (17h30 c’est bon ?) j’ai donc dû trouver une alternative pour me rafraîchir.
Je vous conseille vivement les magasins Picard.
Déambuler nonchalamment dans les rayons de surgelés est une saine occupation qui a sauvé bon nombre de mes journées estivales.
Ah… cette fraîcheur constante, cette clim poussée à donf et ces jolis emballages colorés qui me font de l’œil, quel bonheur !
Pourtant,au plus fort de la canicule, l’aiguillon de la culpabilité écologique a fini par me rattraper. Le rouge au front et pétrie de remords j’ai plongé ma tête dans le premier bac venu : »Poissons et crustacés ».
Là, entre les crevettes bio venues du Honduras et les noix de St Jacques élevées au Pérou, j’ai soudain eu l’impression qu’on était mal barrés.
Avec Gigi on fait tout notre possible pour être heureuses en appliquant consciencieusement les règles en vigueur : on a supprimé le gras et le sucré ou alors c’est que du local, on mange cinq fruits et légumes par jour (surtout des fruits, parce que le vin c’est du raisin), on médite tous les matins (sur le caractère abyssal de notre découvert bancaire), on trie nos déchets selon la méthode Montessori (hein??), on opte pour le minimalisme et le sans gluten, on se parle autant que faire se peut avec bienveillance et quand on se fout sur la gueule c’est toujours en pleine conscience.
Pourtant, au fond de nous, demeure ce sentiment diffus de tristesse et d’insatisfaction….Alors quoi ?
Il est où le bonheur, il est où ? (oh non pas ça …)
Peut-être au fond des bois ?
Honte à moi, je n’avais pas vraiment repéré le nom de Marion Achard alors que j’ai lu bon nombre des ses romans et que je les ai tous aimés.
« Échange caravane pourrie contre parents compétents, Touts seuls, Pourquoi je suis devenue une fille, Comment j’ai survécu à la sixième…. c’était bien tout ça !
Et ben c’était du Marion Achard, maintenant je le saurai.
Et ce dernier titre dévoré d’une traite me convainc définitivement de son talent.
On a beau être pétris de bonnes intentions, en matière de développement durable et d’écologie on commet tous des erreurs.
Moi la première.
Ma plus grosse ayant été de déambuler sur le marché bio du Cours Julien avec un sac en plastique H&M en guise de panier.
C’est bien simple j’ai cru que j’allais me faire lyncher.