J’ai lu un roman drôlement chouette qui m’a pas mal remuée et je me suis dit tiens, je vais en toucher deux mots à Gigi pour l’allécher (en un seul mot pour le coup).
Tandis que je lui en faisais un brillant résumé, je la voyais du coin de l’oeil esquisser une moue dubitative… -« Mouais, ben ça m’étonne pas que ça te plaise mais franchement c’est du déjà vu. J’veux pas dire mais c’est exactement le scenario de Greystoke ».
Rassurez-vous, je ne vais pas vous présenter un roman sur Tarzan, on s’en tape un peu, mais je tiens à préciser que Gigi ,qui n’est pas à une approximation près, voulait en fait parler d’Highlander (ah ah cette fille est complètement barge, je l’adore).
Comme je vous sais fluently in english et férus de références cinématographiques, vous aurez deviné que ce beau roman parle du temps qui passe.
Qui est mon sujet de réflexion préféré forever. Avec le thème de la mort bien entendu. (#joiebonheuretlégereté)
Il y a quelques années, les éditons du Rouergue créaient la collection Boomerang. Le principe: donner deux points de vue différents d’une seule et même histoire, deux récits tête-bêche à lire dans n’importe quel ordre et qui s’éclairent l’un l’autre. D’aucuns auraient pu craindre un procédé quelque peu artificiel, c’est ce que j’ai redouté au début je dois bien l’avouer, mais que voulez-vous ma bonne dame je suis de nature anxieuse.
Or, c’est tout le contraire qui s’est produit, de vraies petites pépites d’écriture sont nées de cette collection qui se classe parmi les plus intéressantes et les plus innovantes de ces dernières années pour les jeune lecteurs.
Et voilà-t-y pas que Cathy Ytak lance comme ça à son éditrice : et si on faisait la même chose pour les ados ?
Je me rappelle quand j’étais ado (hier quoi), je passais le plus clair de mon temps à dévorer des romans dramatiques.
Des trucs super tristes, des récits torturés avec des fins horribles que je lisais en apnée et qui me faisaient verser toutes les larmes de mon corps.
A moi les histoires de viol, de handicap, de déchirement familial, de suicide, de maladie où on meurt à la fin et d’amour toujours mais sans retour. Oh oui vas-y Johnny fais-moi mal …. (EH OH ON SE CALME, OK ?)
Puis le temps a passé (si peu, sur moi), et la vie m’a appris que tout ça arrivait, mais pour de vrai.
Youpi donc.
Plus besoin de les lire, il suffit juste de vieillir ! Trop bien, non ? (<----- humour noir comme Gigi elle aime).
Mais parfois je remets mon écharpe orange, mes Converse bleues, je prends un gros bouquin avec des gens qui ont plein de problèmes dedans et j'ai de nouveau quinze ans.
Que diriez-vous de saluer l’année passée et d’accueillir les jours à venir en parlant d’amour ?
Pas mal non comme programme ?
L’amour pour un jour ou l’amour toujours, un amour du bout des lèvres ou à pleine bouche, un amour cousu de fils blancs ou un amour étincelant…
Vous n’avez pas pu rater « Les petites reines » précédent roman de Clémentine Beauvais, lauréat du Prix Sorcières 2015 et prochainement adapté au théâtre et au cinéma (Chouette !)
Magnifique bouquin, drôle, émouvant, pertinent, savoureux et tellement bien écrit.
Et ce nouveau roman alors, « Songe à la douceur », il est comment ?
Tout pareil mais encore mieux. Et complètement différent.
Je crois que ça fait bien longtemps que je n’avais pas lu quelque chose de cette qualité.
Non, elle ne le sait sûrement pas Ramona, mais à chaque fois que je la croise, par ses livres ou ses visites impromptues à la librairie, il se passe quelque chose de bien pour moi.
Là par exemple j’étais un peu-beaucoup en panne sèche, sans mots, sidérée tout à la fois par la noirceur de l’actualité, la médiocrité des politiques et l’indécence des médias.
Qu’est-ce qu’on fait avec tout ça, qu’est-ce qu’on en a à foutre de mes petites chroniques à la con, à quoi sert mon métier, pourquoi toutes ces heures le nez dans les livres, j’aurais mieux fait de travailler au SAMU.
Bref, la vraie drama queen.
Et Ramona est passée à la librairie, on a parlé de tout, de rien, on a parlé de « ça » et c’est là qu’elle m’a confié que dans les ateliers d’écriture qu’elle animait, désormais elle ne travaillerait plus que sur l’amour.
Je lui ai dit l’Amour ? Tu veux dire ton livre ? Celui avec un point d’interrogation au bout ?
De sa voix douce, avec son ton appliqué, elle m’a répondu oui, mon livre, l’amour en général.
Je demande aux participants d’adresser une lettres aux gens qu’ils aiment, quels qu’ils soient en expliquant pourquoi ils les aiment…
Voici donc venu le temps non pas des rires et des chants, mais des journées caniculaires où les clients préfèrent la plage à la librairie, où les lecteurs boudent le blog et où la tréso déserte le compte en banque pour aller voir là-bas si j’y suis. (Mais j’y suis pas).
Grosse déprime en perspective ces derniers jours….. Et samedi dernier, pendant que Gigi cherchait une corde pour aller se pendre, je me suis laissée choir dans un vieux colis Hachette avec la ferme intention d’attendre la mort, entre un manuel rose à paillettes à l’usage des filles et un documentaire sur l’art de brosser son poney…. Quelle misère !
Soudain, lumière au bout du tunnel, Adèle m’apparut.
Une dame rentre dans la librairie avec sa fille d’à peu près quinze ans.
La jeune-fille se dirige directement vers le rayon bandes dessinées.
– Ah non je te préviens ! Je ne suis pas venue pour t’acheter une BD, je suis venue pour t’acheter un vrai livre !
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Oulala les gens ! Mais qu’est-ce qui se passe ??!!
Y’a du boulot quand même, hein ?
Retour en arrière sur la BD qu’il ne fallait pas rater.
Ami lecteur, je sais, du moins je suppute, que tu apprécies mon ton direct et sans ambages qui bien souvent te guide et te soutient dans les moments difficiles.
Alors disons-le tout net : si tu veux pécho, et ce n’est pas Maxime qui me contredira, tu as tout intérêt à être soit beau, soit intelligent, soit plein de fric.
Les trois à la fois c’est le top.
Autant dire que c’est mission impossible pour Chien Pourri …
Pourtant, malgré sa modeste extraction, son QI de bulot et son physique difficile, Chien Pourri rêve comme tout le monde de donner la pa-patte à quelqu’un.
Et au nom de quoi nom d’un chien n’aurait-il pas droit lui aussi au grand Amour, avec un grand T ?
Et si l’amour avait un goût de miel et la couleur du soleil, il ressemblerait sans nul doute à ce petit album, Tandem.
Une pépite qui vient illuminer enfin ce début d’année chagrin.