Pour parfaire ses connaissances, le dernier Chien Pourri est arrivé juste à temps et figurez-vous que notre play-boy des bas-fonds s’est mis en tête de partir à la ferme, avec son fidèle pote le Chaplapla, bien entendu.
C’est une petite fille en larmes, retrouvée au détour d’une poubelle, qui leur a mis cette idée folle dans la tête. Il s’agit de la Petite Poucette, qui a été abandonnée dans une poussette quand elle était petite. C’est trop triste…
En plus elle a perdu une roue de sa poussette et elle a très peur de ne pas rentrer à l’heure dans sa ferme Aux Poulets Mille-Pattes.
Et si elle n’est pas à l’heure pour la traite des vaches, pour sûr que le Géant vert lui fera passer un mauvais quart d’heure…
N’écoutant que leur bon cœur et leur soif de nouveauté, Chien Pourri et Chaplapla décident de la raccompagner.
Bête comme une oie, sale comme un cochon et têtu comme un âne, Chien Pourri trouvera sans nul doute mille raisons de s’acclimater à la campagne.
Les voilà donc arpentant joyeusement de vertes contrées jusque là inconnues : -« Tu as vu Chaplapla, les réverbères ont des feuilles ! – Ce sont des arbres, Chien Pourri, soupire Chaplapla consterné. »
Dans sa quête éperdue de la Vache qui rit, Chien pourri ne se rend pas compte qu’il est tombé dans une ferme passablement inquiétante, dirigée d’une main de fer par le méchant et pas beau Géant Vert.
Son ambition ultime ? Mettre tous les animaux en boîte de conserve.
Comment Chien Pourri et Chaplapla vont-ils se sortir de ce mauvais pas ? Vous le découvrirez en suivant les aventures palpitantes de Chien Pourri à la ferme, où vous vous repaîtrez, telle la vache, de savoureux clins d’œil à la publicité et où vous ruminerez certainement les allusions subtiles (ou pas) aux travers de notre société de consommation.
Cette phrase est très longue et je ne suis pas absolument sûre qu’elle soit écrite en français. Mais peu m’en chaut. J’ai bien le droit moi aussi à quelques petites faiblesses, tout comme ce nouvel opus de Chien Pourri a droit à quelques lourdeurs dans sa construction.
Cela ne m’empêchera pas d’être toujours fan des jeux de mots à deux balles de Gutman et des illustrations savoureuses de Boutavant.
Car telle Lassie chien(ne) fidèle, je défendrai toujours Chien Pourri. (Et puis en plus j’en vends à la pelle).
Sur ces bonnes paroles, je vous laisse à vos saines lectures, moi j’ai une fiche sur le théâtre de l’absurde à réviser.
« Chien Pourri à la ferme ». Texte de Colas Gutman. Illustrations de Marc Boutavant.
Ecole des Loisirs. Collection Mouche. 8.00 €