Le concert s’est super bien passé.
Pascal a fait chanter tout le monde. Il a ensuite dédicacé plein de livres pendant qu’on servait du jus de fruits aux petits et du vin blanc aux grands.
On a bu encore un coup avec lui quand le rideau a été tiré puis on s’est séparés.
Je crois que ça restera comme un de nos meilleurs souvenirs à la librairie.
Plus tard dans la soirée j’ai appris l’horreur qui se passait à Paris, je suis restée comme beaucoup scotchée devant les infos et je me suis réveillée de quelques heures de sommeil en priant pour que ce soit un cauchemar. Mais non.
Mon premier sentiment est toujours de penser aux enfants. Que peut-on leur dire, comment mettre des mots sur la barbarie et leur expliquer un truc tellement indicible, comment les rassurer quand on est soi même en plein effroi.
Je repense à tous ces petits à la librairie, je pense à mes propres enfants et je me demande si c’est bien dans ce monde-là qu’ils vont devoir grandir et comment les y aider.
Comme en janvier je m’interroge fortement sur l’intérêt de ce que je fais, de poursuivre ou non comme si de rien n’était. Avec un vague sentiment d’inanité, voire d’indécence.
Mais je sais aussi que les livres sont pour moi la plus grande source de réconfort, la plus grande porte ouverte sur le monde et pour ma part, ma seule religion.
C’est peut-être seulement cette conviction qui peut me pousser à continuer.
« L’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité.
Seule la lumière le peut ». (Martin Luther King).
Alors essayons d’apporter chacun à notre niveau un peu de cette lumière, de la culture, de la musique, des rires et des mots partout où c’est possible.
Si on y met tout notre cœur, encore plus fort qu’hier, sûrement qu’une étincelle surgira de toute cette noirceur.
je t’embrasse ma Véro , t’es au top !
Je t’embrasse aussi mon grand