Je vous ai déjà parlé de Frédéric Marais, là et aussi là, et je vous ai même promis de vous présenter son dernier album que j’ai beaucoup, beaucoup aimé. Et c’est ce que je fais car je n’ai qu’une parole.
Les Aborigènes racontent qu’à l’origine du monde le ciel et la terre se touchaient presque.
Ils étaient si proches qu’il n’y avait presque pas d’espace entre eux deux et que les hommes ne pouvaient marcher qu’en rampant.
« Le ciel était si bas que les crocodiles avaient mangé les étoiles ».
Les oiseaux bien sûr ne volaient pas, les kangourous ne pouvaient pas sauter et les arbres eux-mêmes ne parvenaient pas à s’élever.
Mais un jour un petit garçon aborigène trouve un long morceau de bois, solide et creux dont il va se servir pour repousser le ciel. Juste assez d’abord pour que les plantes se développent et que les hommes apprennent à vivre debout.
Puis montant au somment des plus grands arbres, il plante à nouveau son bâton dans le ciel et le remonte un peu plus haut.
C’est en repoussant encore le ciel du haut de la plus grande montagne que le petit aborigène réussira à lui donner sa place définitive.
Soufflant ensuite dans son bâton pour le nettoyer, il fait résonner pour la première fois le son grave et profond du didgeridoo.
Je vous laisse le plaisir de découvrir encore l’apparition des étoiles dans cet album qui est une grande réussite.
Ramassé et concis, le texte est pourtant très évocateur et riche d’émotions..
Les illustrations splendides évoquent à merveille l’art aborigène en jouant simplement sur une gamme de trois couleurs : un orage éclatant, un
bleu-nuit profond et quelques touches éclatantes de blanc qui illuminent l’ensemble.
Une belle explication poétique sur l’origine du monde à découvrir dès 4 ans et un auteur-illustrateur de grand talent à ne pas rater !
« Didgeridoo ». Texte et illustrations de Frédéric Marais. Editions Les Fourmis Rouges. 16,50€