Je ne sais pas vous, mais moi il m’est arrivé d’assister à des réunions professionnelles tellement barbantes et sérieuses qu’au bout d’une demie-heure je me sens au bord de l’implosion.
Je suis là mais je ne suis plus là.
Je suis au milieu d’un champ, sur un voilier en pleine mer ou alors tout en haut d’un volcan.
Me vient alors l’irresistible envie de me mettre à courir autour de la salle en chantant des chansons paillardes ou de monter carrément sur l’estrade pour m’assoir sur les genoux du type qui parle, par exemple.
Ce qui serait professionnellement fâcheux, il va sans dire.
Archives de avril, 2014
Parfois la nostalgie m’étreint et je me demande où est passé le bon vieux temps de la paillette en littérature jeunesse …
C’est vrai quoi, un bon « Arc en Ciel » qui brille de mille feux et qui se vend à tour de bras, y’a rien de mieux pour faire taire les jérémiades des libraires.
Petit rappel pour les plus jeunes : Arc en Ciel est un poisson multicolore avec plein d’écailles qui brillent (trop chou !) et il décide de s’en séparer et d’en donner une à chacun de ses copains de l’océan (le con).
Peut-on encore rêver d’un monde meilleur ?
Peut-on grandir sans perdre son regard d’enfant ?
L’âge adulte signifie-t-il la fin des illusions ?
(Vous avez deux heures. Calculatrice interdite).
Bon, ça commence à bien faire maintenant les articles sur les bouquins de Dedieu.
Il a qu’à arrêter de faire des trucs bien aussi, c’est pénible.
Je m’étais promis de rentrer en cure de détox, de chroniquer un peu des albums sur les poneys, avec des paillettes et des filles sur la couverture et puis pof ! qu’est-ce qui me sort le père Dedieu ? Des carnets sur le pissenlit et l’escargot !! Les deux trucs de la nature que je kiffe à mort, c’est vrai, je vous l’jure sur la tête de Gigi.
Voilà longtemps je crois que je n’avais pas pleuré à la lecture d’un roman jeunesse ou d’un roman tout court d’ailleurs.
Et bien c’est chose faite.
Pour moi la rencontre a eu lieu dès la première ligne et je n’ai plus lâché le bouquin.
C’est le printemps, il fait doux, voilà que les beaux jours reviennent … et moi qui m’apprête à vous parler d’un livre sur la pluie !
C’est chouette parfois de faire des trucs un peu foufous non ?!
Pendant que quelques énergumènes s’excitent sur la théorie du genre, des éditeurs sortent des livres du genre intelligent.
Comme Thierry Magnier, par exemple. Des livres qui font rire, qui font réfléchir et peut-être un peu grandir.
Comme qui dirait des bons bouquins. Genre.
Bigoudi n’est plus toute jeune; elle a des cheveux blancs et des lunettes de star.
Elle a tous les jours des rituels immuables qui lui font un bien fou : prendre un petit café chez Luigi, se faire rafraîchir la franche chez Orlando ou encore passer chez Georges le boucher.
Rien de très grand me direz-vous, oui mais voilà : tous ces petits moments Bigoudi les partage avec Alphonse, son bouledogue français, son chien adoré. Et au bout du compte ces instants futiles ressembleraient presque au bonheur.
Devinette : Qui est-ce qui est habillée comme un sac, qui est d’une humeur de chien et qui bipe des codes barres dix heures d’affilée ?
Une libraire en période d’inventaire.