Posté par Véro le 05 - 03 - 2013

Nos étoiles contraires

Si elle se balade sans quitter sa bombonne d’oxygène, la première chose qu’on remarque chez elle c’est son humour chevillé au corps, ce mélange détonant de lucidité ironique, de cynisme un peu désespéré. Dans le groupe de parole pour jeunes cancéreux que sa mère l’oblige à fréquenter, Hazel va rencontrer Augustus. Grand, brun, les yeux clairs…. un vrai canon. Avec une jambe en moins. Lui c’est l’ostéosarcome qui l’a propulsé de l’univers des bien portants qui s’ignorent à celui des pauvres malades qui ne méritaient pas ça… Mais Augustus est sur une bonne pente ascendante, presque en rémission complète.

Entre eux deux la magie opère en un clin d’oeil , même si Hazel se sachant condamnée refuse d’abord l’idée de s’attacher et surtout que quelqu’un s’attache à elle. Mais la vie est plus forte et les sentiments aussi :

« Je suis tombée amoureuse pendant qu’il lisait, comme on s’endort: d’abord doucement et puis tout d’un coup ».

Et c’est une histoire d’amour sublime qui nous est offerte, rendue plus émouvante évidemment par les blessures des deux jeunes gens, leur volonté de tout vivre le plus intensément possible.

Dans ce roman au sujet si désespérant, c’est la vie qui l’emporte à chaque page dans ce qu’elle peut avoir de plus surprenant et de plus fulgurant. Dire que l’on ressort de cette lecture bouleversé, en miettes mais terriblement heureux , c’est peut-être un cliché mais c’est l’exacte vérité.

Les dialogues sont plein de drôlerie et de finesse , les répliques sont sans pitié (« La seule chose qui craint plus que de crever d’un cancer à seize ans c’est d’avoir un gosse qui crève d’un cancer ») et nous laissent parfois exsangues. Les personnages secondaires quant à eux (les parents d’Hazel, Isaac le pote, le vieil écrivain…) ne sont pas là pour faire de la figuration mais donnent vraiment corps au récit.

John Green m’avait déjà vraiment touchée avec le très beau « Qui es-tu Alaska ? » paru en 2007 chez Gallimard. Il a ce talent très rare de camper des personnages avec une telle véracité, une telle densité psychologique, qu’il nous semble, dès les premières lignes, les connaître intimement.etoiles

Ne craignez pas de faire lire à vos ados ce roman a priori si grave, ils en ressortiront bouleversés sûrement, mais ressourcés aussi par ce récit lumineux.

« Nos étoiles contraires ». De John Green. Editions Nathan. 16.50 €

Une réponse.

  1. Greg dit :

    Bon, je mets un peu des commentaires pour faire vivre le blog, tu me feras un entremet au kiwi


Nos Editeurs

  • Editions Sarbacane
  • Editions du Rouergue
  • Editions Autrement
  • Editions du Seuil
  • Editions Gallimard Jeunesse
  • Editions Palette
  • Editions Thierry Magnier
  • Editions Ecole des loisirs
  • Editions de la Martinière
  • Editions Milan
  • Editions Nathan
  • Editions Didier Jeunesse
  • Editions Courtes et longues
  • Editions Chandeigne
  • Editions Actes sud Junior
  • Editions Kaleidoscope
  • Editions Les Grandes personnes
  • Editions Rue du monde
  • Editions La Joie de lire
  • Editions Oskar
  • Editions Rageot
  • Editions Casterman
  • Edition Edune
  • Editions Helium
  • Editions Minus
  • Editions Les Fourmis rouges
  • Editions Tourbillon