Posté par Véro le 23 - 03 - 2016

Les jolies choses

pekin1Dans un vieux et paisible quartier de Pékin, la petite Yu’er est élevée par son grand-père, Pépé Doubao, qui prend soin de cette petite fille infirme comme d’un trésor précieux.

Si elle n’a presque plus l’usage de ses jambes, Yu’er dévore la vie à pleines dents, profite de chaque instant et s’accroche dur comme fer à ses rêves.

Son grand-père facétieux et toujours plein de ressources l’aide par tous les moyens. Ce facteur à la retraite transporte sa petit-fille dans sa carriole ou sur son dos et lui prouve chaque jour que tout est possible.pékin2

Comme cette fois où Yu’er rêve de participer aux jeux paralympiques mais n’ose pas aller nager à la piscine du coin où tous les autres enfants la regardent de travers.

Qu’à cela ne tienne : une bonne sangle, une corde et l’arbre du jardin permettront à la petite fille de s’entrainer dans l’air comme si elle était dans l’eau. On dirait même qu’elle est prête à s’envoler par dessus les toits …

Et ce papillon à l’aile à moitié arrachée connaîtra lui aussi une deuxième chance au paradis des insectes où Yu’er va le conduire, accompagnée d’un drôle de petit garçon rondouillard qui a pris sa défense et qui ressemble beaucoup à son pépé lorsqu’il était petit…pékin3

Même si le propos peut paraître un peu tristounet au départ, il n’y a pourtant rien de misérabiliste dans ce joli recueil de quatre histoires qui met en scène un quotidien très simple et très riche à la fois.

L’imagination débordante du grand-père, son talent inné pour dédramatiser chaque situation permet de réenchanter la vie de tous les jours.

« Les expressions pékinois sont souvent fleuries: par exemple « faire rouler un train dans sa bouche » pour évoquer un beau parleur. Pépé est assurément un beau parleur ! Dans sa bouche circule un train chargé d’histoires… »

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La relation entre ce vieil homme tellement aimant et cette petite fille si rieuse est d’une grande tendresse et plein de bienveillance.

On aurait pu redouter un trop plein de bon sentiments, un zeste de mièvrerie mais il n’en est rien, l’ensemble reste simplement doux et attendrissant.

Le récit bascule parfois dans un registre merveilleux sans jamais freiner la narration mais en l’enrichissant au contraire d’une dimension poétique et onirique qui concourt pleinement à la magie de l’histoire.

Toutes les planches sont réalisées à l’aquarelle dans des couleurs très tendres qui renforcent encore l’atmosphère de douceur qui émane de cette bande-dessinée.

pékin5C’est plein de charme, comme une bulle un peu hors du temps, à l’image de ces vielles ruelles pékinoises aux places ombragées.

Laissez-vous embarquer, vous verrez ça fait un bien fou.

« Les contes de la ruelle ». De Nie Jun. Traduit du chinois par Qingyvan Zhao et Nicolas Grivel. Editions Gallimard. 18 €

 

 

 

Catégories: Albums

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