Sur la cinquantaine de bouquins conseillés samedi dernier, une bonne grosse moitié était destinée à des enfants TRES EN AVANCE POUR LEUR AGE.
« vraiment-très-éveillés-je-vous-assure-même-la-maîtresse-l’a-remarqué-je-dis-pas-ça-parce-que-c’est-ma-fille-vous-savez ».
Rhooo ben non, tu penses.
Soit.
Archives de septembre, 2013
Les plus âgés d’entre vous (moi je n’ai que 23 ans) se rappelleront peut-être les grandes cartes et les planches pédagogiques qui ont longtemps décoré les salles de classe.
En trouve-t-on encore dans nos écoles, je ne suis pas sûre, mais puisque vous êtes sages et que vous avez bien travaillé toute la semaine, je vous propose une petite plongée dans un des plus jolis imagiers de cette rentrée, l’imagier Deyrolle.
Vous n’en êtes qu’au trois cent trente-quatrième roman de la rentrée littéraire adulte et vous commencez à faiblir ?
Je comprends.
Si j’étais vous j’irai plutôt faire un tour en librairie jeunesse, c’est tellement plus fun !
Nous au moins on a des livres avec des images.
Il s’appelle A, il est âgé de 16 ans et se réveille tous les jours dans un corps différent.
Garçon ou fille, A ne sait jamais le soir venu, dans quelle enveloppe corporelle il se lèvera au matin.
Autrement dit, A n’est qu’un esprit, une sorte d’entité flottante qui va endosser tous les jours l’identité d’un nouvel hôte.
Samedi dernier c’était Kippour et Gigi a jeûné toute la journée.
Je passerai sous silence le café qu’elle a malgré tout pris au matin. (Je ne suis pas spécialiste de la question mais enfin il me semble tout de même que c’est péché)
Du coup elle était fatiguée.
En tous cas c’est ce qu’elle m’a répété à peu près toutes les dix minutes.
Si bien que j’ai presque failli, par charité chrétienne, l’accompagner et jeûner avec elle.
Et puis je me suis rappelée juste à temps que j’étais complètement athée (enfin je crois), que j’étais aussi mauvaise comme la peste et surtout que j’avais franchement la dalle !
Je crois que je n’ai jamais autant mangé que ce jour là.
Et bien figurez-vous que Gigi n’a pas craqué une seule fois (je dis ça à l’adresse de son père s’il me lit).
Pendant que je faisais tous les fonds de placard de la librairie, les trucs périmés dans le frigo et les vieux goûters écrasés au fond de mon sac, Gigi est restée stoïque et je crois même que dans sa grande mansuétude, elle m’a tout pardonné.
En même temps c’était un peu le principe de la journée, me semble-t-il.
Ce n’est pas parce que c’est la rentrée qu’il faut déprimer.
Pour se mettre un peu du baume au coeur en ce mois de septembre annonciateur d’automne, une petite douceur en noir et blanc et aussi en couleurs.
Une petite bulle de poésie dans un océan de nouveautés.
Et c’est proposé par qui, je vous le demande ?
Par les éditions des Grandes Personnes bien sûr.
Tantôt mutique, tantôt surexcité, avachi sur son canapé mais mort de faim à longueur de journée, l’ado est une espèce très répandue que l’on reconnaît à ce petit cri discret (« pfff…ça m’saoule…. ») dès qu’un adulte lui adresse la parole.
Coexister avec l’ado n’est pas chose facile mais peut-être manquons-nous de connaissances réelles et avérées sur ce spécimen….
17h49 je suis seule à la librairie, ouf 2 minutes pour rédiger un petit article. La blonde n’est pas là, encore un samedi toute seule avec pleins de clients. J’en profite quand même pour vous faire part de mes lectures! Oui, oui vous avez bien lu. Je suis trop en place cette année..Vous voulez quoi […]
Lire la suite...(Moi souvent, mais toujours en cachette).
Roby, lui ne pleure jamais tout simplement parce qu’il n’a pas de coeur.
(Moi oui, mais ça se voit pas toujours du premier coup)
Il faut dire que Roby est un robot.
(Moi je suis libraire, c’est pour ça que je pleure à chaque fin de mois.
A cause de mon salaire).
La semaine dernière je serais bien partie me promener au parc moi aussi.
A Marseille en fin d’après-midi le ciel était tout rose et c’était très beau.
Au lieu de quoi j’ouvrais des cartons de nouveautés à la librairie. Un moment toujours un peu particulier et privilégié, une impression de Noël avant l’heure.
C’était pas mal finalement, découvrir tous ces nouveaux livres avant tout le monde pendant qu’au dehors le ciel se teintait de couleurs improbables…
Bon, sur ce j’arrête mes considérations poético-métaphysiques parce que je sens que ça va mal tourner.
Moins une et je balance une citation de Paulo Coelho !
Y’a tout de même des limites à ne pas franchir.