Posté par Véro le 28 - 07 - 2013

L\'explosion du petit pois

Violette elle, ne se sent pas seule loin de là puisque Mona l’accompagne jour après jour, partage ses rêves et ses fous rires.

Ses parents ne jugent pas la situation très saine pour une ado et voudraient la voir fréquenter des gens de son âge.

Violette et Mona se plaisent à observer à la dérobée Andreas, le type un peu bizarre de l’appartement d’à côté.

Il est peintre paraît-il et d’ailleurs l’odeur de sa peinture met souvent en rogne le père de Violette qui voit d’un mauvais oeil cet étranger fantasque.

Puisqu’il paraît qu’on a tous besoin de vrais amis qui existent, Violette décide de monter à l’étage pour frapper à la porte d’Amos, le jeune garçon de son âge qu’elle croise parfois dans la cage d’escalier. Mona l’accompagne, évidemment.

Sur le point de toquer Violette hésite et c’est finalement la porte d’à côté, celle d’Andreas qui va s’ouvrir.

Quelques brefs instants un peu hors du temps, quelques phrases échangées sur les tableaux du peintre … Violette semble ravie de cette rencontre, Mona un peu moins.

D’ailleurs l’amie invisible s’éloigne tandis que Violette reçoit les confidences d’Andreas, son amour pour celle qu’il a laissée là bas, en Norvège, celle dont il est toujours épris, celle qui s’est mariée à un autre que lui. Elle s’appelle Rosa et Andreas lui a écrit depuis peu pour lui dire qu’il pensait toujours à elle.

« Elle a répondu qu’elle pensait à moi également, qu’elle pensait à moi infiniment. Et aussi que la vie est courte. Et qu’il n’est jamais trop tard. – Qu’il n’est jamais trop tard pour quoi ? – Pour dire aux gens qu’on les aime. Pour s’aimer ».

Puis c’est sa rencontre avec Amos, le jeune musicien qui va lui permettre de s’ouvrir un peu plus sur le monde extérieur sans rien renier de ce qu’elle est.

Beaucoup d’intensité encore une fois dans ce court roman de Cousseau qui trouve toujours le ton juste, poétique, sans chichis, qui écrit avec limpidité et sait si bien décrire les paysages.

Il est ici beaucoup question d’art, de sentiments et d’amour et si toutes ces réflexions toucheront sans nul doute les jeunes lecteurs, elles résonneront encore d’une manière différente chez les adultes… L’équilibre parfait à mon sens.

C’est très émouvant et très finement écrit et je crois que je suis décidément fan de ce garçon qui avait réussi à me faire aimer un roman sur le cheval, c’est dire.

« L’explosion du petit pois ». Texte d’Alex Cousseau. Editions du Rouergue. Collection Dacodac. 6,60€

 

 

 

Catégories: Petite Enfance

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